La décision de la Fed de maintenir une politique monétaire très accommodante ne fait pas du bien au dollar, en baisse face aux principales devises.
L’euro s’est même installé au dessus des 1,48 dollar, à des niveaux plus vus depuis décembre 2009. Car avec des taux quasi nuls, le billet vert a moins d’attrait que d’autres devises plus rémunératrices, comme l’euro, d’autant que la Banque centrale européenne a procédé à un premier relèvement de son taux directeur en avril afin de lutter contre la hausse des prix et devrait poursuivre le resserrement de sa politique monétaire dans les mois à venir.
La baisse du dollar s’est encore accélérée après la conférence de presse du président de la Fed Ben Bernanke, un exercice inédit après une décision sur les taux dans l’histoire de l’institution.
Ben Bernanke n’a signalé aucune intention de resserrer rapidement le robinet du crédit au-delà de fin juin, date à laquelle doit prendre fin un programme de rachats d’obligations du Trésor américain pour un montant total de 600 milliards de dollars annoncé en novembre.
Le net affaiblissement de la devise américaine a part ailleurs entraîné un bond des cours de l’once d’or au-dessus du seuil de 1.530 dollars pour la première fois. La faiblesse du billet vert rend en effet plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme le métal jaune, pour les investisseurs munis d’autres devises. Et les publications américaines de la journée n’ont pas arrangé la situation.
Car autre source de pression sur le billet vert, la croissance du PIB des Etats-Unis a nettement ralenti au premier trimestre, à 1,8% en rythme annuel, contre 3,1% au quatrième trimestre 2010, selon des chiffres publiés jeudi. En outre, Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont bondi de 25.000 lors de la semaine du 23 avril, se maintenant ainsi bien au-dessus de la barre des 400.000, a annoncé jeudi le Département du Travail. Néanmoins, la bonne nouvelle de la journée est venue de l’immobilier américain, car les promesses de ventes de logements ont augmenté de 5,1% en mars aux Etats-Unis.
Le consensus Reuters était de +1,5%. L’indice des promesses de vente a ainsi augmenté à 94,1 contre 89,5 en février 2011, mais il reste toutefois inférieur de 11,4% à son niveau de mars 2010, soit 106,2.
Actualites economiques à suivre
Indice des prix à la consommation : L’index du prix à la consommation (IPC) détermine le taux d’inflation (c’est-à-dire, le taux des variations de prix) connu par les consommateurs lors de l’achat de biens et de services. Une tendance à la hausse a un effet positif sur la monnaie du pays. L’IPC est l’un des indicateurs les plus étroitement surveillés et a en général un fort impact au moment de sa publication. Le principal objectif de la banque centrale est de parvenir à la stabilité des prix. Lorsque l’inflation augmente au-dessus d’un taux annualisé de 2% environ, ils répondent en augmentant les taux d’intérêt et faire ainsi baisser les prix. La hausse des taux d’intérêt à attirer les investissements étrangers, ce qui augmente la demande de monnaie du pays. Une tendance à la hausse a un effet positif sur la monnaie du pays.
Indice des prix à la consommation privative : Le centre des dépenses personnelles de consommation (CDPC) -Indice des prix- détermine le taux d’inflation enregistré par les consommateurs lors de l’achat de biens et services, à l’exclusion des aliments et de l’énergie. Les courtiers regarder la devise de base indice des prix DPC de la Réserve fédérale car c’est l’outil favori des consommateurs en ce qui concerne l’inflation. DPC diffère légèrement de l’IPC dans la mesure où il détermine seulement des biens et des services destinés à la consommation et par des particuliers. L’alimentation et l’énergie représentent environ 25% des DPC, mais elles peuvent être très volatiles de mois en mois et peuvent fausser le tableau d’ensemble. Comme l’IPC, il reflète l’évolution des prix des biens de consommation et des services. DPC à l’exclusion de ces éléments volatils semble être un meilleur indicateur de la tendance à l’inflation sous-jacente.
Indice des prix de l’emploi : L’Indice du coût de l’emploi mesure les changements dans le coût de la main-d’oeuvre. L’Indice du coût de l’emploi nous donne une bonne indication de l’inflation à la consommation et l’augmentation des revenus personnels. Un indicateur plus élevé que prévu pourrait être traduit comme positif/haussier pour le USD, alors qu’un indicateur plus bas que prévu, pourrait être traduit comme négatif/baissier le USD.
Discours du président Bernanke de la Fed : Le gouverneur de la banque centrale américaine Ben Bernanke donne une conférence de presse sur la manière dont la Fed observe l’actuelle économie américaine et la valeur du dollar. Ses commentaires peuvent produire des échanges commerciaux positifs ou négatif.
EUR/USD
Le taux spot teste actuellement la borne haute de son canal haussier moyen terme à 1.4890 et semble amorcer un repli. Cependant une rupture de ces niveaux mettrait en place une tendance haussière plus violente.
Selon les événements précédents, le marché indique une opportunité baissière sur les niveaux de 1.4890 avec pour 1er objectif 1.4760, puis 1.4690. Une rupture des 1.4920 invaliderait ce scénario.
GBP/USD
Le taux spot approche de la borne haute de son canal haussier moyen terme à 1.6800 laissant présager un repli. Cependant une rupture de ces niveaux amorcerait une tendance haussière plus violente.
Selon les événements précédents, le marché indique une opportunité baissière sur les niveaux de 1.6800 avec un 1er objectif de 1.6690, puis 1.6650. Une rupture des 1.6830 invaliderait ce scénario.
USD/JPY
Le taux spot teste actuellement la résistance intermédiaire de son canal baissier moyen terme à 81.80 et semble amorcer un repli. Un retour vers les 81.10 est donc envisageable avant une reprise du mouvement haussier.
Selon les événements précédents, le marché indique une opportunité haussière sur les niveaux de 81.10 avec pour 1er objectif 81.80, puis 82.00. Une rupture des 80.90 invaliderait ce scénario.
GOLD
L’or teste actuellement la borne haute de son canal haussier moyen terme à 1538 et semble amorcer un repli. Cependant une rupture de ces niveaux lui permettrait de libérer un potentiel important et de mettre en place une tendance haussière plus violente.
Selon les événements précédents, le marché indique une opportunité haussière dès que l’or aura cassé sa résistance à 1538 avec pour 1er objectif 1550, puis 1553. Une rupture des 1536 invaliderait ce scénario.