La très discrète mais si réelle bulle horlogère…

On a parlé de bulle verte, on parle de bulle médicale… Mais on passe tous à côté d’une bulle qui se fait bien plus discrète, et qui pourtant est bien là : la bulle horlogère. Le prix des montres suisses de luxe a largement augmenté ces dernières années. Une étude faite par Bilan montre surtout que le prix des montres flambe depuis la fin de la crise. Ainsi, le premier prix pour avoir une Longines (marque considérée comme l’entrée de gamme de la haute horlogerie), est passé de 645CHF en 2008 à 1150 CHF en 2010! Pour une Jeager-Le-Coultre, marque de grand luxe qui joue un peu sur l’originalité, il est passé de 5700CHF à 6500CHF. Pour avoir une Tissot, à savoir une montre milieu de gamme, pas encore de haute horlogerie mais déjà au dessus de la montre grand public, le prix d’accès est passé de 295CHF à 355CHF. Evidemment, le coût des matières premières est responsable de ces hausses, mais au-delà, il y a clairement une volonté affichée des faricants d’accroitre leurs marges, dans un marché où la demande est de plus en plus forte. Ainsi les résultats n’ont pas tardé à se faire attendre, et les fabricants de montre ont vu leur CA et leurs marges confortablement augmenter ces dernières années. Du coup, les titres ont littéralement flambé en bourse! Sur les 30 derniers mois, le titre Richemont a été multiplié par 4! Idem pour le titre Swatch, tous deux côtés sur la bourse de Zurich. La très forte demande en Asie a fait naitre la société Oriental Watches dont le titre a quant à lui été multiplié par 7 sur la bourse de Hong-Kong. Faut-il encore se positionner sur ce secteur si discret, si feutré, mais si rémunérateur?

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