La psychologie dominante change, les marchés aussi !
Le compromis obtenu récemment aux USA sur le plafond de la dette implique des réductions de dépenses de 2100 milliards de dollars sur 10 ans.
Si ce chiffre paraît considérable, il ne règle en fait en aucun cas le problème du déficit budgétaire des USA qui reste abyssal. Les réductions de dépenses seraient de 210 milliards de $ par an…en théorie, et en supposant que les responsables politiques tiennent parole sur les 10 ans à venir.
En face, nous avons un budget qui est actuellement en déficit de plus de 1500 milliards de $ par an, soit 10,8% du PIB 2011 selon les prévisions du FMI relevées par zerohedge :
Les économies proposées ne règleraient donc que 15% du problème, et encore, à condition que la croissance se maintienne à un niveau convenable, que les recettes ne soient pas réduites par une nouvelle récession, et que le gouvernement ne soit pas obligé d’engager de nouvelles dépenses en cas de nouveaux problèmes dans le système bancaire et financier des USA.
Si ce plan ne changera pas grand-chose aux déficits actuels, il a quand même des conséquences pour les marchés : Le gouvernement US aura les plus grandes difficultés à engager de nouveaux plans de relance de l’économie dans un contexte où l’opinion publique est de plus en plus hostile à l’augmentation de la dette. Il en va de même en Europe où les problèmes de l’Europe du Sud interdisent de fait tout nouveau plan de relance à la sauce keynésienne. Les marchés ne pourront donc plus compter comme en 2009 et 2010 sur un afflux massif d’argent public pour les soutenir, et ce changement se constate déjà graphiquement sur l’eurostoxx :